Stuka Squadron, Tales of the Ost review, Metal Land

Tales of the Ost review – metalland.org

Imaginez que lors du dernier conflit mondial, des vampires (si si !) aient rejoints l’armée du IIIème Reich, et formé un escadron volant aux commandes des stukas de sinistre mémoire. Imaginez que des rescapés soient aujourd’hui réunis au sein d’un groupe de Heavy Metal pour rendre compte de leurs exploits meurtriers. Eh bien c’est le concept abracadabrantesque sous-jacent au projet de STUKA SQUADRON, groupe Anglais dont voici le premier effort. Tout ça ne manque pas de sel et relève d’une excentricité granguignolesque, que l’on peut mépriser, ou bien à laquelle on peut succomber au regard de son charisme désuet et régressif. D’autant plus que STUKA SQUADRON ne manque pas d’arguments, et réussi l’exploit de donner à son Tales of the Ost, une saveur vintage des plus réussie, pour peu qu’on goûte à ce genre d’exercice, et cet opus n’aurait pas dépareillé la liste des sorties NWOBHM de 1980. Tout y passe, refrains approximatifs, leads de guitare prehisto, rythmique aussi têtue que poussive, relents Doom 70?s (“Tiger I”), embardées épiques, vocaux “inspirés”, le tout baignant dans une atmosphère des plus surréalistes et incongrues. Le titre éponyme est un vrai petit bijou où le groupe s’en donne à cœur joie (Mein gott ! le refrain sur fond sonore de raid aérien ! le break digne d’Hôtel California ! les leads caricaturaux ! les chœurs de soutien !).

Le pire c’est que ça fonctionne et Tales of the Ost s’avère au final assez captivant, par sa narration émaillée de plages d’ambiances plutôt réussies et sa pelleté de riffs basiques au rendu sonore “plus vintage t’es mort”. STUKA SQUADRON opère une razzia éhontée sur les plans les plus éculés des années de genèse de l’acier Anglais et parvient au-delà du plagiat évident, à en restituer avant tout l’esprit naïf et lumineux. Est-ce une fin en soi ? La question reste ouverte. Curieusement, en toute fin de parcours le groupe semble s’égarer vers un thrash un peu plus moderne (c’est très relatif…), avec “We Drink Blood”, qui perturbe le continuum spatio-temporel dans lequel on est embarqué : allons, messieurs ! Reprenez-vous, pas de ça entre nous je vous prie…

Vous l’aurez compris Tales of the Ost est à prendre au second degré. Imprécis, bancal, inégal, ce premier opus a cependant un charme insensé et aspirera ce qu’il reste de moelle aux décérébrés qui s’adonneront à ce plaisir coupable.

Read the full review here:

http://www.metalland.org/chronique-3516-stuka-squadron-tales-of-the-ost

Bookmark the permalink.

Comments are closed.